Les vitraux du bas-côté nord.

    Après la présentation des vitraux du bas-côté sud, découvrons ceux du bas-côté nord...

   Ces deux saints sont respectivement fêtés le 27 août pour la première et le 28 août pour le second. 

   Sainte Monique est née au IVème siècle en Afrique du Nord dans une famille chrétienne. Très jeune, elle est mariée à un notable païen, Patricius plutôt infidèle et violent. Mais la douceur du caractère de Monique parviendra à le convertir. Mère de trois enfants, devenue veuve en 371, elle souffre de voir son fils Augustin mener une vie peu conforme à ses espérances. Ainsi, il vit maritalement avec une femme dont il aura un fils. 

    Les larmes de Monique, ses prières vont conduire peu à peu Augustin à la conversion. Celui-ci l'ayant fui en partant à Milan va peu à peu se convertir et recevoir le baptême en 386 sous les yeux de sa mère qui l'a rejoint en Italie. Monique soutient son fils qui devient un grand penseur chrétien. Ils vivent d'ailleurs une expérience spirituelle très forte à Ostie quelques jours avant la mort de Monique.

    Il est ensuite nommé évêque d'Hippone et écrit divers textes qui traduisent sa foi et sont des réponses à différentes hérésies chrétiennes apparues à l'époque. Il meurt en 430.

    Sur le vitrail, Monique et Augustin apparaissent assis côte-à-côte, se tenant la main et regardant vers la même direction. Sans doute est-ce la représentation du moment de communion vécue ensemble à Ostie. Le pin parasol et la mer présents en arrière-plan le laissent penser.

    Monique est vêtue comme une grande dame romaine, elle porte une robe violette et un voile blanc. Augustin est assis sur une chaise dont les pieds rappellent les pattes d'un lion. Il porte la toge pourpre des dignitaires de l'Empire. À leurs pieds, on distingue plusieurs livres qui rappellent la réflexion théologique et philosophique menée par Auigustin après sa conversion. 

   Premier saint martyr du Nouveau Testament, Etienne est fêté le 26 décembre.  Juif converti, il fait partie des sept hommes désignés par les Apôtres pour devenir diacres, chargés du service des veuves et des pauvres.

   Déféré devant le Sanhédrin, il est condamné à la lapidation.

    Il est ici vêtu d'une aube, de la dalmatique rouge des diacres et porte le manuterge au bras gauche. Sa coiffure rappelle celle des moines. De sa main droite, il tient l'Évangéliaire, signe de sa fonction de diacre et de la gauche, il tient une branche de palmier rappelant sa mort comme martyr en raison de sa foi au Christ. Il tient donc ici la palme du martyr. 

    Sous ce vocable, la Vierge est fêtée le 8 décembre. Elle est ici vêtue d'une tunique rouge et d'un drapé bleu. Elle porte aussi un voile blanc, symbole de sa pureté. En effet, immaculée, la Vierge est, d'après la Tradition, sans porter en elle la tache du péché originel. 

     Elle a les mains croisées sur sa poitrine dans une attitude de dévotion. Entre ses mains et sa gorge, on distingue un coeur embrasé d'amour. Il est transpercé d'un poignard. Cet élément rappelle les paroles du vieillard Syméon qui, lors de la Présentation de Jésus au Temple, déclara à la Vierge Marie que son coeur serait transpercé en raison des souffrances qu'elle aurait à subir suite à la destinée du Christ.    

   Présenté comme le précurseur du Christ, Jean-Baptiste est fêté à deux reprises, le 24 juin pour sa naissance et le 29 août, jour où l'on fait mémoire de son martyr.

    Fils de Zacharie, prêtre du Temple de Jérusalem, et d'Elisabeth, cousine de la Vierge Marie, il se retire un moment au désert, portant une peau de chameau, se nourrissant de miel et de sauterelles. Il s'installe ensuite long du Jourdain où il invite les Juifs à changer de vie, à se convertir.

   Après avoir baptisé le Christ, il sera arrêté et emprisonné chez Hérode. Ce dernier est impressionné par Jean mais il doit le faire exécuter sur demande de Salomé, la fille d'Hérodiade, son épouse à qui Jean avait reproché sa vie dissolue. Lors de la fête donné en l'honneur de son anniversaire, Hérode promet à Salomé tout ce qu'elle veut si elle accepte de danser pour les invités. 

   Poussée par sa mère Hérodiade, Salomé réclame, après avoir dansé, la tête de Jean-Baptiste sur un plateau.

   Contre son gré, Hérode fait donc exécuter Jean-Baptiste.

   Ici, Jean-Baptiste est pieds nus mais, à défaut d'une peau de chameau, il porte une toge marron et rouge. Il tient de la main gauche une croix alors que de sa main droite, il semble motrer une direction.

   La Croix est entourée d'un ruban sur lequel on peut lire l'inscription latine, "Ecce Agnus Dei", en référence à la manière dont le Baptiste a présenté le Christ à ses disciples, leur disant "Voici l'Agneau de Dieu". D'ailleurs, un agneau symbolisant le Christ apparaît derrière lui. 

   Comme son pendant dans le bras sud, la rosace est composée de quatre lobes entourant une cercle central dans lequel apparaît le Sacré-Coeur.

    Embrasé, celui-ci est surmonté d'une croix blanche. Les quatre lobes laissent apparaître des rayonnements blancs et ors sur fond rouge.