Quelques éléments du XIXème siècle.

   Le XIXème siècle a apporté quelques éléments supplémentaires dans le mobilier: une statue de la Vierge Marie, le maître-autel et les quatorze tableaux du Chemein de Croix.

La statue de la Vierge Immaculée.

  Cette statue est en bois doré et se trouve à gauche du chevet. La Vierge Marie se tient debout sur la voûte céleste représentée par une demi-sphère bleue sur laquelle on peut voir des étoiles et derrière laquelle on distingue un croissant de lune. Sous cette voûte, se trouve un support lui aussi peint en bleu et portant deux lettres dorées entrelacées, un A et un M, signifiant Alma Mater, une des appellations de la Vierge Marie et que l'on traduit généralement par "Sainte Mère".

   Vêtue d'un drapé et d'un voile dorés, la Vierge est en prière, les mains croisées sur le cœur, les yeux levés au ciel.         

 

Vierge Immaculée

Le maître-autel.

   À la fin du XIXème siècle, le prêtre de la paroisse fait déplacer l'autel et le retable de Saint Christophe dans le bras Nord du transept. À la place, il fait ériger un maître-autel néo-gothique.

   Au bas de cet autel, on distingue cinq niches qui abritent chacune un des quatre évangélistes et l'Apôtre Paul. 

Maitre-autel

   De gauche à droite, on peut voir, dans la première niche, Saint Mathieu avec son attribut, l'ange à ses pieds. Dans la deuxième niche, on trouve Saint Marc avec le lion, dans la troisième, Saint Luc avec le bœuf, dans la quatrième, Saint Jean. Néanmoins, celui-ci est présenté sous les traits d'un vieillard ( tel qu'il était quand, à la fin de sa vie, il a rédigé le livre de L'Apocalypse sur l'île de Patmos ). Il n'a pas ( ou plus? ) son attribut qui est l'aigle.

   Enfin, la cinquième niche abrite Saint Paul que l'on identifie grâce au glaive qu'il tient en main.

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Saint Mathieu
Saint Marc
Saint Luc
Saint Jean
Saint Paul

   Le tabernacle est formé d'un carré orné d'ogives néo-gothiques et est surmonté d'une croix dorée. Sur la porte dorée de ce tabernacle dans un cadre cette fois en plein-cintre de style néo-roman, est représenté le Christ faisant un geste de bénédiction de la main droite et portant un agneau sur ses épaules. 

Le tabernacle

   Des motifs décoratifs se trouvent à différents niveaux de ce maître-autel. Des roses sont sculptées sur le faîte du tabernacle. On peut voir aussi une frise au début de deux étages du maître-autel, une frise qui entrelace des feuilles de vigne et des épis de blés qui font écho au pain et au vin utilisés pour la célébration de l'Eucharistie.

Les roses sculptées au sommet du tabernacle
Maître-autel ( détail ): motifs végétaux sous le tabernacle
Maître autel ( détail):feuilles de vigne et épis entrelacés
Maître autel ( détail):feuilles de vigne et épis entrelacés

Le Chemin de Croix.

   Réalisé au XIXème siècle, ce Chemin de Croix comporte les quatorze panneaux qui représentent traditionnellement les étapes du chemin parcouru par le Christ lors du Vendredi Saint depuis sa condamnation à mort à Jérusalem jusqu'à sa mort sur un escarpement rocheux situé hors de la Ville Sainte et appelé Golgotha, Crâne ou Calvaire.

   Ce Chemin de Croix est constitué de quatorze panneaux dont le cadre en bois est de style néo-gothique. L'encadrement entoure l'une des scènes de la Passion, chaque scène étant peinte avec des personnages en plâtre peint et mis en relief. En bas de chaque panneau, se trouve le numéro de la station ainsi que l'indication de l'épisode qu'elle évoque.

   Les panneaux sont placés de part et d'autre de l'édifice, sur les murs des bas-côtés ainsi que sur les murs du transept.    

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1ère station: Jésus est condamné à mort.
2ème station: Jésus est chargé de sa Croix.

   Sur ce premier panneau, Jésus a les mains liées. Il est étroitement surveillé par les gardes romains. Debout devant le procurateur Ponce Pilate, il écoute la lecture qui est faite de sa condamnation à mort.

   Ce deuxième panneau montre le Christ chargé de sa Croix. Deux gardes romains qui le précèdent semblent le tirer par le bras alors que deux autres en arrière déposent la Croix sur les épaules du Christ. 

3ème station: Jésus tombe pour la première fois.
4ème station: Jésus rencontre sa Sainte Mère.

   Ce troisième panneau montre le Christ chutant pour la première fois sous le bois de la Croix. La scène se déoule dans un paysage verdoyant et vallonné. Deux soldats au-devant du Christ semblent le tirer tandis que le procurateur romain désigne de l'index le lieu où il faut aller. Un troisième soldat romain semble marcher sur le Christ ou lui donner un coup de pied.

   Le quatrième panneau évoque le moment où, sur le chemin du Calvaire, le Christ croise le regard de la Vierge Marie. On retrouve un cadre plus urbain. À gauche, la Vierge Marie se tient debout, soutenue par une autre femme. Son regard croise celui du Christ suivi d'un centurion romain qui semble le presser alors qu'un deuxième homme lui jette des coups de fouet.

5ème station: Jésus reçoit l'aide de Simon.
6ème station: Sainte Véronique essuie la face de Jésus.

   Avançant de plus en plus difficilement tant il est affaibli, le Christ est aidé par un paysan originaire de Cyrène, Simon, sollicité par les soldats romains. Sur ce tableau, on voit le Christ agenouillé, accablé par les récriminations d'un homme devant lui et d'un autre à sa droite qui semble être un prêtre du Temple. Simon, vêtu simplement saisit la partie la plus longue de la Croix de ses deux mains. Un soldat romain observe la scène.  

   Selon la Tradition, le Christ aurait rencontré plusieurs femmes d'Israël sur le chemin de Croix dont Véronique qui lui témoigne son soutien en essuyant son visage. Les traits du visages du Christ se seraient alors nettement dessinés sur le linge qui, plus tard, sera à l'origine des dévotions à la Sainte Face. Le cadre est de nouveau plus campagnard. Véronique agenouillée devant le Christ tend le linge vers son visage tandis que trois hommes ( un prêtre juif, Simon de Cyrène et un centurion romain ) assistent à la scène.

7ème station: Jésus tombe pour la deuxième fois.
8ème station: Jésus console les filles d'Israël.

  Ce septième panneau montre la deuxième chute du Christ. Dans un cadre citadin, Jésus est au sol. Simon de Cyrène saisit son vêtement, un prêtre juif semble récriminer tandis que le procurateur romain à cheval est de nouveau là et montreencore au soldat le lieu de l'exécution.

   La huitième station se déroule dans un cadre hostile fait de rochers. Le Christ est debout, se tournant en arrière en direction de deux femmes ( l'une agenouillée, l'autre les mains jointes ) qui le regardent en l'implorant. Simon précède le Christ, le centurion romain le suit.

9ème station: Jésus tombe pour la troisième fois.
10ème station: Jésus dépouillé de ses vêtements.

   Ce neuvième panneau montre la troisième chute du Christ. Celui-ci est complètement allongé sous la Croix, le prêtre juif et le centurion tirent sur ses vêtements pour l'obliger à se relever tandis que Simon saisit les bras de la Croix pour qu'elle ne tombe pas sur le Christ. Le procurateur romain est toujours à cheval et continue d'indiquer la direction à suivre. On voit la ville au loin. 

   Selon la Tradition, arrivés au lieu de la cricifixion, les soldats romains auraient dévêtu le Christ et auraient joué ces vêtements en tirant au sort afin qu'un seul ne bénéficie de tous les vêtemnts sans avoir à les déchirer. Le Christ est debout, dans une position d'offrande tandis que quatre soldats romains semblent apprécier l'étoffe et discuter à son sujet.  

11ème station: Jésus est cloué sur la Croix.
12ème station: Jésus meurt sur la Croix.

   Ce onzième panneau montre la crucifixion. Le Christ est couché sur le bois de la Croix. Deux hommes qui ne sont pas des Romains, plantent les clous. La main droite est déjà fixée tandis qu'un homme se prépare à fixer la main gauche et que l'autre s'apprête à taper sur le clou qu'il a placé sur les pieds du Christ. Deux prêtres du Temple semblent leur donner des ordres et l'un d'eux lève un poing vengeur.

   La scène de ce douzième tableau est conforme à la Tradition. La Vierge Marie et Saint Jean sont debout au pied de la Croix et regardent le Christ tandis que Marie-Madeleine tient embrassé le pied dans une attitude d'affliction. Rousse, elle a les cheveux dénoués, éléments soulignant qu'il s'agit d'une prostituée. Un centurion romain à leurs côtés lève les yeux vers le Christ qui regarde le ciel.

13ème station: Jésus remis à sa Sainte Mère.
14ème station: Jésus mis au sépulcre.

  Cette scène est appelée Descente de la CroixPietà ou encore Mater dolorosa. Le paysage a des couleurs crépusculaires. La Vierge, comme assise au pied de la Croix tient le corps du Christ dans ses bras, aidée par Saint Jean. Marie-Madeleine est debout, regardant le corps du Christ les mains jointes. À leurs côtés, debout, un homme barbu, vraisemblablement Joseph d'Arimathie, un prêtre juif, secrètement disciple du Christ et qui met un tombeau neuf à disposition pour y déposer le corps du Christ. Sur la Croix, la mention INRI ( Iesus Nazareus Rex Iudeorum, Jésus le Nazaréen, Roi des Juifs ) et un drap blanc.

   La Vierge Marie et Saint Jean sont présents. Le Christ est porté par Joseph d'Arimathie et un homme plus jeune. Il est enveloppé d'un linceul, posé sur la pierre, ses bras sont croisés sur sa poitrine. Saint-Jean tient un bâton de pasteur. Au loin, on distingue les premières rougeurs du soir, rappelant le début du shabbat et la nécessité d'ensevelir le corps avant le début du repos rituel. 

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