Les Fonts baptismaux.

 

  Le deuxième dimanche de janvier (sauf quand ce jour-là on célèbre l'Epiphanie, le Baptême du Christ étant célébré le lendemain, le lundi), la liturgie catholique célèbre le Baptême du Christ par Jean-Baptiste dans le Jourdain. Cet épisode sert souvent d'illustration soit peinte, soit sculptée dans de nombreuses églises à l'emplacement des Fonts baptismaux. Chissey n'échappe pas à cette coutume. 

 

   Comme souvent, suivant une tradition bien établie, les fonts baptismaux de l'église de Chissey se situent à gauche à l'entrée de l'édifice. Cette place obéit à une symbolique particulière. En effet, en entrant dans l'église-bâtiment, le futur baptisé entre aussi dans l'Église, assemblée des disciples du Christ, par le sacrement qu'il va recevoir.

   Les font baptismaux de Chissey sont en bois et datent de la fin du XVIIème siècle. En effet, comme plusieurs éléments du mobilier, ils ont été placés après qu'un incendie eut détruit en partie l'intérieur de l'édifice au cours de la Guerre de Dix ans.

   

Vue d'ensemble des Fonts baptismaux.

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   Les fonts baptismaux sont formés d'un coffret en bois ouvragé qui entoure une cuve dont le couvercle est une demi-sphère en bois peinte en vert et ornée de motifs végétaux sculptés. Autrefois cette demi-sphère était surmontée d'une croix en bois.

   Au-dessus de ce coffret, se trouve un retable en bois avec colonnes à chapiteaux corinthiens entourant un tableau représentant le Baptême du Christ.

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  Le tableau vraisemblablement contemporain de l'ensemble de la pièce représente assez naïvement la scène du baptême du Christ par son cousin Jean le Baptiste dans le Jourdain.

   Au coeur d'un paysage qui rappelle davantage le Jura que la Jordanie, on aperçoit au centre du tableau le Christ dans l'eau du fleuve. Il porte un linge autour de la ceinture, linge qui remonte jusque sur le bras gauche, le personnage se tenant debout, les mains jointes. Il a de l'eau jusqu'à mi-hauteur des mollets.

   Jean-Baptiste est au bord de la rive, debout, vêtu comme le veut la Tradition, d'une peau de bête sauvage. À ses pieds, le Christ a déposé son manteau rouge. Jean-Baptiste n'est pas dans l'eau, et le Jourdain fait davantage penser à un petit ru des campagnes jurassiennes.

   Jean-Baptiste tient une croix sur laquelle se trouve un bandeau portant l'inscription latine Ecce Agnus Dei. Cette inscription rappelle les paroles qu'aurait prononcées le Baptiste en voyant arriver le Christ pour le présenter à ses disciples: "Voici l'Agneau de Dieu".

   Au-dessus du Christ, les Cieux sont ouverts et un rai lumineux descend sur lui. Dans ce rai, on aperçoit la colombe de l'Esprit-Saint ainsi qu'une autre inscription latine: Hic est Filius meus diligetus. Cette inscription rappelle qu'au moment du Baptême du Christ, les Cieux se sont ouverts et une voix s'est fait entendre disant: "Celui-ci est mon Fils bien-aimé".  

 

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