Le retable du Rosaire

Le retable du Rosaire.

  Le 7 octobre, le calendrier liturgique catholique fait mention de la fête de la Vierge Marie honorée sous le vocable de Notre-Dame du Rosaire. Le bras sud du transept de l'église de Chissey abrite un retable en son honneur.

 

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Le tableau de Xavier BOURGES.

 

    Le retable est en bois peint. Sa forme est d'inspiration corinthienne, les colonnes jumelles étant surmontées de chapiteaux à feuilles d'acanthe. Le fronton de forme triangulaire porte en son centre un médaillon doré dans lequel apparaît le triangle symbole de la Trinité.

   Si le retable date de la fin du XVIIème siècle, le tableau qui se trouve au-dessus de l'autel a lui été peint en 1856 par Xavier BOURGES, peintre originaire de Rahon, un petit village situé entre Dole et Chaussin.

 

   Xavier BOURGES a pris un thème fréquemment représenté dans les église des envrions et que l'on observe au centre du tableau. Saint Dominique, fondateur de l'Ordre des Frères Prêcheurs ou Dominicains est agenouillé devant une Vierge à l'Enfant. L'Enfant Jésus tend au religieux le chapelet qui soutient la prière du Rosaire. Saint Dominique porte l'habit de son ordre, la robe et le scapulaire de couleur blanche et le manteau noir. Le religieux n'a pas à ses côtés l'attribut habituel, le petit chien portant un flambeau ( le nom de Dominique vient de l'expression Domini canes, "le chien du Seigneur" ).

   Le Rosaire tire son origine de la forme de prière créée au Moyen-Âge par les Chartreux. En effet, les Chrétiens lettrés avaient pris l'habitude de prier avec les 150 psaumes de la Bible. Néanmoins, ceux qui ne savaient pas lire avaient bien du mal avec cette forme de prière. On prit ainsi l'habitude de créer un psautier de Notre Père ( prière récitée 150 fois ), puis un psautier de Notre-Dame regroupant 150 Je vous salue Marie. Les Chartreux créèrent le Rosaire en intercalant un Notre Père entre dix Je vous salue Marie. C'est un Dominicain, le bienheureux Alain de la Roche qui propagea cette dévotion. Chaque dizaine permettait de méditer un épisode de la vie du Christ ou de la Vierge appelé mystère.

 

     La particularité de l'oeuvre de Xavier BOURGES est la présence de 15 médaillons autour de la scène centrale, médaillons correspondant aux 15 mytères du Rosaire. Les mystères joyeux ( L'Annonciation, la Visitation, la Nativité, la Présentation de Jésus au Temple, le Recouvrement de Jésus ) à gauche, les mystères douloureux ( L'Agonie du Christ, la Flagellation, le Couronnement d'épines, le Portement de la Croix, la Crucifixion ) à droite, les mystères glorieux ( la Résurrection, l'Ascension, la Pentecôte, l'Assomption de la Vierge et le Couronnement de la Vierge ) au sommet.

 

   Depuis l'an 2000, il existe cinq autres mystères, fixés par Jean-Paul II, les mystères lumineux ( le Baptême du Christ, les Noces de Cana, L'annonce du Royaume, la Transfiguration et la Cène ).

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    Le tableau de Xavier BOURGES constituait une véritable catéchèse pour la population qui ne savait ni lire, ni écrire. 

    

 

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